J’ai l’impression ce sujet a pas mal diverger sur le sujet du savoir et de la technologie. Je vais essayer de revenir au sujet des « jobs », mais en restant un peu hors-sujet car parlant plus de long terme, que des métiers des jeunes actuels.
Je ne peux pas m’empêcher de réagir au « Coach en déconsommation », ce ne serait pas oxymorique comme job ? Au sens on « consomme » un service de coach (qui en tant qu’humain consomme des ressources) pour moins consommer de ressources
(mais je comprend l’idée du service de transition rendu qui a peu avoir un coût faible devant les économies effectuées).
Sinon pour le long terme je questionnerai plus le concept même de ce qu’on voit comme un métier.
Aujourd’hui trouver un métier c’est trouver comment occuper son temps pour gagner de l’argent. Et ensuite on utilise cette argent pour faire ce que l’on veut. La production (au sens flux physique) n’est qu’un co-produit de cette démarche (qui a bien marché jusque là).
Mais dans un monde durable (c’est à dire sans croissance comme jusqu’à maintenant et sans décroissance comme la transition qui nous attend), il sera, je pense, plus avisé de déconstruire ce processus (capitaliste, disons-le). Et de considérer le produit physique réel dans le compte.
Ainsi je vois bien une société à la Thomas More dans L’Utopie ou ce que disait michelB:
Ainsi on aurait une production encadrée, choisie (par décision politique?) pour subvenir aux besoins de tous, mais rien ne dit qu’elle occupe « comme par hasard » tout le monde à « comme par hasard » 100% du temps. (J’y crois pas.) Merci nos connaissance je mise optimistiquement que ce sera moins de 100%.
Ainsi comme le décris Thomas More on aurait (de facon imagée) des citoyens qui s’occupent des activités productives « juste ce qu’il faut » le matin. Typiquement l’agriculture, mais aussi la rénovation du logement, la fabrication d’objet, le commerce, le transport, etc.
Et le reste du temps (pour rappel nos besoins sont assurés), on peut s’occuper à des activités non productives (sous-entendu non-carbonées, même si je sais que c’est toujours un peu carboné) comme ne rien faire, faire du social, participer à la décision politique, faire de la recherche, du développement, etc.
La dichotomie stricte du temps est seulement illustrative. Le point clé est surtout que l’on ne peut pas s’attendre à ce que l’on « pollue juste ce qu’il faut » comme par hasard avec tout le monde qui travaille 100% du temps. Actuellement, on le fait et on a un surplus appelé croissance côté pile et dérèglement climatique côté face. L’autre point clé étant de décider du système via les flux physiques générés et non la monnaie.